Soudan
Au Soudan, des villageois ont rebaptisé leur école du nom d’un enseignant arrêté pendant la contestation anti-Béchir et mort en janvier en détention.
Soupçonné d’avoir des liens avec la contestation contre l’ancien président Omar el-Béchir, Ahmed al-Kheir enseignant de 36 ans a été arrêté en fin janvier dernier dans son village Khashm al-Girba à la frontière éthiopienne par des agents du puissant service de renseignement (NISS).
Le détenu est décédé quelques jours plus tard. Un décès que ses proches ont imputé à des tortures subies par le défunt pendant sa détention. « Nous sommes persuadés que c’est le système entier instauré par Béchir qui est responsable du meurtre d’Ahmed », déclarait en fin avril dernier Saad, le frère cadet de l’enseignant, tout en se félicitant de la chute d’Omar el-Béchir.
Et jusqu’ici, de nombreux Soudanais réclament un procès « objectif » afin de « punir conséquemment » les auteurs et commanditaires du meurtre de d’Ahmed.
En attendant un éventuel procès et bien que n’ayant pas assisté à la recomposition du paysage politique (gouvernement de transition dominé par les civils), Ahmed al-Kheir n’a pas été oublié par son pays.
The Sudanese remember:
Yesterday in Sudan a school was renamed after teacher Ahmed al-Kheir.
Mr al-Kheir was arrested during the Sudanese uprising and died while in custody, reportedly tortured to death. pic.twitter.com/qCGUvJAUes— Samira Sawlani (@samirasawlani) October 30, 2019
En rebaptisant l‘école de Khashm al-Girba du nom d’Ahmed, ses compatriotes ont sans doute voulu lui aménager une place de choix dans le Panthéon des faiseurs de l’histoire du Soudan.
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